Des élu-es et des membres de Portes Citoyenne étaient ce matin aux côtés des salariées en grève de l’entreprise Constructel afin de les soutenir face aux conditions de travail déplorables qu’elles subissent depuis trop longtemps. La coupe est pleine et elles l’ont dit haut et fort !
Les faits :
Constructel est une entreprise portugaise installée en France depuis 19 ans.
Elle est le principal sous-traitant d’Orange. : elle plante les poteaux, intervient sur les lignes, installe la fibre.
Elle sous traite elle-même certains chantiers !
C’est une entreprise qui ne respecte pas le strict minimum du droit du travail. Pendant des années, elle a eu les mains libres jusqu’au jour où le syndicat CGT s’est implanté. Mais malgré tout, la situation est loin d’être rose. L’entreprise use de tous les stratagèmes pour mettre des bâtons dans les roues en permanence (Tentative de création d’un syndicat à sa botte, pression sur les syndiqué-es …). C’est le Far-West !
Le service en grève, exclusivement féminin, est crucial pour l’entreprise : ce sont elles qui envoient les missions aux techniciens pour planter les poteaux, installer la fibre, réparer les installations … Elles se sont mises en grève à 90% (soit plus d’une trentaine) sans préavis le 8 juillet pour signifier leur ras le bol des conditions inhumaines (harcèlement moral, non-respect du droit à la déconnexion, non-respect du droit aux congés, le tout avec un SMIC voire moins !) et des salaires de misère.
La direction a fait ce qu’elle sait faire : mépriser, rabrouer, mentir, enfumer … mais elle a eu du fil à retordre avec ce groupe de femmes gonflées à bloc !
Elles ont gagné une solidarité extraordinaire entre elles. Elles vont reprendre le travail dès demain pour certaines et lundi pour les autres. Mais ce n’est pas fini ! Un tract a été rédigé qui appelle le reste du personnel de Constructel, notamment les techniciens, à se mobiliser à la rentrée pour le début des négociations salariales.
La mobilisation continue !
Les élu-es de Portes Citoyenne ont décidé d’interpeller le Préfet et le Ministère du travail sur la situation de ces salariées.