Le 27 mai 1943, les représentants des mouvements de résistance se regroupaient sous l’autorité du Conseil National de la Résistance créé par Jean Moulin. Dix mois plus tard, à l’unanimité de ses membres, paraissait son programme « les Jours heureux ». Un projet de mesures politiques et sociales d’une envergure historique.
Grâce aux ministres communistes Maurice Thorez, Ambroise Croizat ou Marcel Paul, furent mis en place, entre autres, le statut de le Fonction publique, les nationalisations du gaz, de l’électricité, du rail, la Sécurité sociale est inventée. Le gouvernement instaure le droit de vote pour les femmes, le droit à l’éducation et à la culture pour tous, nationalise Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, rétablit les libertés syndicales et les conventions collectives, le droit de grève…Bref, une République « indivisible, laïque, démocratique, et sociale » et dont « la souveraineté nationale appartient au peuple français », comme le stipule la Constitution de 1946.
Ces hommes qui font l’histoire loin devant eux, ont une idée des lendemains, un véritable « souffle » inspiré par les heures noires de lutte contre le nazisme et l’extrême droite du gouvernement de Vichy. Ils ont créé « les Jours heureux ».
Cette actualité de la Résistance est tellement vivante aujourd’hui !
Le Medef, dès 2007, affirmait vouloir « défaire méthodiquement le programme du CNR ». A l’heure de l’explosion des dividendes des actionnaires, au moment où « le plan complet de Sécurité sociale » est frontalement attaqué par la réforme des retraites, l’anniversaire du CNR nous rappelle que le désastre n’est jamais une fatalité…
Pierre Trapier, Agnès Pagès, Jean Michel Bochaton, Marie-Jo Bayoud-Torrès, Hélène Pinet,
Conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe Portes Citoyenne